Comme beaucoup, je consomme au petit déjeuner cette fameuse pâte à tartiner au chocolat dont je tairai le nom sous peine de me voir exfiltrer d’urgence et torturer par mes ex-coachs de Weight Watchers (« Pas la balance ! Pitié ! Pas la balaaaance !!! »). Et cette (mauvaise) habitude me pose un très sérieux problème… car bien que nous soyons capables d’aller sur la Lune, de retrouver un assassin avec un seul de ses cheveux, de transmettre des données à la vitesse de la lumière, de remplacer un cœur, de construire des tours de plus en plus hautes et que sais-je encore… personne n’a réussi (pensé ?) à simplifier l’ouverture de ce fichu pot en verre.
Des générations entières qu’on s’échine à ôter cet opercule (pour une fois qu’une calamité est masculine) en papier plastifié qui, même avec la plus grande précaution, se déchire irrémédiablement entre les doigts.
Même aidé d’un couteau, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour parvenir à un résultat plus que médiocre avec, au final, toujours des fragments plus ou moins longs qui restent collés sur les bords. On perd son temps en même temps que sa patience, sans compter que question hygiène, c’est limite en particulier lorsqu’on racle le surplus d’un couteau (même s’il est plus probable que ledit couteau soit léché et ce, en dépit des règles de sécurité les plus élémentaires).
Et c’est pareil pour pas mal de friandises… Par exemple, les paquets de biscuits ou de chewing-gums que l’on retourne 6 fois avant de trouver une pseudo-languette qui se détache avant qu’on ait pu accéder au graal et que, souvent, on finit par éventrer. Ou les sucettes, véritables forteresses imprenables, dont on arrache le plastique avec les dents (double peine avant la visite chez le dentiste).
Quand par-dessus le marché votre gosse (mal élevé, il faut bien le dire) chouine parce que ça ne va pas assez vite, vous maudissez un peu plus ces « emballages-prisons » et leurs concepteurs (ils ont certainement dû s’y mettre à plusieurs pour imaginer ces machins-là) !
A bien y réfléchir, de nombreuses préparations salées présentent les mêmes déficiences : gâteaux apéritifs, plats préparés, … lequel d’entre nous ne s’est jamais heurté à une boîte de conserve réticente ?
Il n’y a ainsi pas plus mensonger que la mention « ouverture facile »… et je ne vous parle pas des suremballages (il faut affronter une quantité infinie de pellicules plastiques – entreprise plus éreintante que les 12 travaux d’Hercule – avant d’atteindre la nourriture) ou de ceux (soi-disant) refermables (mais qu’on n’a pas vu au départ et qu’on a complètement déchirés ou qui ne collent pas à autre chose qu’à nos doigts) !
Mais que font les services recherche et développement ? Ils boivent le thé avec des petits gâteaux ou quoi ?