J'avais commencé à vous préparer plusieurs posts de fond et de circonstance (« Il a choisi depuis longtemps l'exil fiscal : le père Noël témoigne », « Top 5 des résolutions à la con de début d'année que personne ne tient jamais » ou « Spécial parents : après Noël, quels autres moyens de chantage pour tenir vos enfants ?») quand je me suis dit « Bigre, mais pourquoi rebattre les oreilles de tes lecteurs avec des sujets déjà traités ailleurs ? Sois plus créative ma fille ! ».
Voici donc une enquête documentée et étayée de témoignages poignants sur les différentes méthodes d'épilation. Âmes sensibles s’abstenir.
En guise de préambule, penchons-nous un instant si vous le voulez bien sur la définition de ce qu'est l'épilation. Ainsi, selon Wikipedia, celle-ci consiste à enlever (ça fait moins peur que dire arracher, raser, éradiquer, voire brûler), temporairement ou définitivement (si seulement), les poils portés par un homme ou une femme. Elle peut concerner toutes les parties du corps (malheureusement), des plus visibles (visage, jambes, bras...) jusqu'aux plus intimes (foufoune, trouloulou...). Les raisons invoquées vont des critères de beauté aux soucis de confort (et il est où le confort quand ça repousse et que ca gratte ?), d'hygiène ou de décence (le poil n'est malheureusement ni discret ni distingué).
En réalité, l'épilation s’apparente à une forme évoluée et auto infligée de torture physique. Et les mâles à qui on a un jour retiré une bande de poils résultant, au choix, d'une soirée arrosée, d'un pari ou, pour les plus masos, de la pratique de certains sports, ne me contrediront pas.
Comme beaucoup, j'ai essayé diverses techniques afin de me débarrasser de cette pilosité toute méditerranéenne qui m'envahit l'épiderme depuis l'enfance (si, si)...
Première étape de cette lutte perpétuelle : celle dite « perfide ». C'est l'étape que la plupart des adolescentes franchissent seules dans leur salle de bain, juste avant d'aller à la piscine ou de revêtir une robe neuve : celle du rasoir à papa (ou à maman).
GRAVE ERREUR ! Il faut savoir que le poil est TRÈS rancunier ! Du fin fond de son bulbe, meurtri, on l'entendrait presque crier : « VENGEANCE ! ». Résultat : quand il repousse, il est tout dru et encore plus foncé. Pire qu'avant.
Sans compter que le rasoir, ça brûle, ça coupe et ça tire quand il est usé... grande pensée ici pour ces messieurs qui font subir tous les jours ce traitement à leur visage.
Très rapidement, je me suis tournée vers les crèmes dépilatoires. Leur apparente facilité d'utilisation (on attend que ça se passe) a en effet largement flatté la partie la plus feignasse de mon caractère.
Attention si vous avez un chat à bien l'enfermer durant le temps de pose. Pas comme le mien que j'ai dû courser dans tout mon appartement pour le rincer illico après qu'il se soit frotté contre mes jambes couvertes de crème.
Résultat : il faut en mettre 3 tonnes par gambette et attendre 3 plombes, parfois dans une ambiance nauséabonde. Pas très convaincant.
À l'aube de l'âge adulte, séduite par le discours marketing d'une copine qui ne jurait que par l'épilateur électrique, j'ai tenté à mon tour l'expérience. J'avais simplement oublié que j'avais à peu près 5 fois plus de poils qu'elle. J'ai donc naturellement eu 5 fois plus mal. Je me souviens encore de la sensation de douleur provoquée par le tiraillement des disques métalliques qui coincaient mes poils dont les racines passaient à grand-peine à travers les pores de ma peau trop étroits pour cet exercice. A en pleurer. À tel point que je ne suis parvenue à m'épiler que le devant d'un seul mollet ce jour-là. Heureusement que les femmes ne sont plus obligées de porter des jupes.
Inutile de vous dire que j'ai rayé cet engin de ma vie.
Enfin, le Graal de l'éradication du poil : la cire.
Chaude, froide, en institut ou toute seule dans ma salle de bain, j'ai à peu près tout essayé. Avec là encore quelques désillusions...
Premier risque, avec la cire chaude : la brûlure (même en institut). Éviter donc à tout prix de faire votre première bande sur le visage.
Autre difficulté : le temps et les quantités à y consacrer.
Par exemple, un paquet de cire froide ne vient en général pas à bout d'un maillot bien fourni... et que dire du temps qu'il faut pour en finir avec une seule jambe. Petit conseil en passant : ne faites pas une jambe puis l'autre. Faites un peu des deux en même temps, juste au cas où...
De mon point de vue, le mieux reste l'institut : rapide, efficace et pas forcément cher. Avec cependant parfois un inconvénient de taille : l'esthéticienne. Vous savez cette femme souvent apprêtée, qui en sait peut-être plus que les gynécologues sur l'anatomie féminine et qui demande d'une voix gouailleuse à sa cliente ce qu'elle fait dans la vie tout en lui retirant une bande de cire d’entre les cuisses ?
L'une d'elles s'est ainsi un jour exclamée, tandis que je me déshabillais pour m'installer sur la table des supplices, « Tiens, v'la la bête du Gévaudan ! »... Sans commentaires.
Au final, la cire c'est bien pour être tranquille plus de 2 jours (en cas de vacances, de nouvelle rencontre) mais à la repousse, ça fait tellement mal (ça gratte voire ça repousse en dedans. Je ne détaillerai pas ce dernier effet indésirable sous peine d'être ensuite obligée d'apposer le logo interdit au moins de 18 ans sur mon blog) et c'est si moche (parce qu'il faut attendre que le poil ait bien repoussé pour recommencer) que j'ai aussi lâché l'affaire.
A ce stade, vous vous demandez sans doute si je garde mon pelage d'hiver toute l'année... Figurez-vous que j'aimerais bien. Mais non, il a bien fallu trouver quelque chose pour que Choupinou consente à m'épouser. J'ai donc fini par me réconcilier avec mon rasoir. Sans grande conviction.
Ne me reste plus qu'à tenter l'épilation définitive. Paraît que c'est génial. A voir. J'économise et je vous raconterai.
Vous en voulez encore ? : epilation pas du tout definitive