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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 18:00

Avertissement : la présente tranche de vie, qui aborde un problème de société bien trop sous-estimé à mon sens, risque toutefois d’irriter, voire de déprimer, les clairsemés, dégarnis et autres « je rabats tout d’un côté pour faire croire que j’en ai encore », à qui je déconseille vivement la lecture.

 

 

 

Mes premiers contacts avec le rideau de tifs en question furent plutôt houleux et ne laissaient en rien présager de ma situation actuelle.

 

L’histoire commence un été, au début des années 90, je devais avoir 12 ans, 9 mois, 16 jours et des brouettes. Comme toute adolescente qui se respecte, je me prenais alors pour une star (malgré mon appareil dentaire et mon quasi mono-sourcil) et faisais des tests capillaires devant ma glace avec une brosse vraisemblablement peu adaptée à l’exercice. Soudain, le drame survint : ma brosse resta coincée dans une grosse mèche de cheveux sur le dessus de mon crâne. En dépit de multiples tentatives de démêlage diplomatiques (accompagnées de quelques larmes de rage), je dus finalement me résoudre à la solution ultime : la paire de ciseaux.

 

10 ans plus tard (les dents alignées et le sourcil épilé), ayant oublié cette expérience douloureuse, c’est avec un certain enthousiasme que je demande au coiffeur de me tailler une frange.

 

Arghhhhhhh, quelle erreur ne venais-je pas de commettre ! Impossible en effet de se débarrasser d’une frange aussi simplement qu’elle est arrivée.

 

Tout d’abord, attendre que ça repousse est proprement invivable. Bien souvent, avant d’avoir eu le courage de patienter jusqu’à ce que la mèche ait une longueur raisonnable - période durant laquelle on a toutes les chances de ressembler à un bouvier des flandres (voir photo) - on coupe, histoire de retrouver figure humaine. Du reste on recoupe volontiers plus qu’au départ, alimentant ainsi le cercle vicieux de la frange perpétuelle. Illu TdV n°7

 

Ensuite, quand on s’habitue à être habillé du front, il est bien difficile de se voir sans… vous aimeriez, vous, sortir en sous-vêtements dans la rue ? Eh bien, là, c’est pareil.

 

Sans compter les petites imperfections qu’une frange cache de manière bien commode. Moi, par exemple, j’ai une cicatrice de varicelle juste au milieu du front (NON, je ne me suis pas grattée !) et j’avoue que je suis ravie de pouvoir la faire disparaître. Mais là encore, la frange a son effet pervers en ce qu’elle crée, par effet de « mise sous cloche », un environnement propice à la prolifération de nouvelles imperfections, qu’il faut, évidemment, à tout prix dissimuler.

 

Notons par ailleurs que cet accessoire de mode hyper sexy chez les actrices de cinéma a dans le monde réel (sans maquillage élaboré, ni Photoshop) un effet bien moins glamour : il éclipse bien plus surement son propriétaire qu’il n’en révèle la beauté. Alors quand vous portez, comme moi, des lunettes et les cheveux longs, autant dire que vous avez plus vite fait de vous rapprocher d'Ugly Betty que d'Angelina Jolie.

 

Et dire qu’on en fait des tonnes sur les guerres, les famines et les catastrophes climatiques : pourquoi donc personne ne parle jamais de ce problème de frange, je vous le demande ?

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